jeudi 26 février 2015

Le sureau noir





Sambucus nigra (sureau noir)

Description
Le sureau noir (famille des caprifoliacées) est un arbuste qui peut atteindre jusqu’à 7 m de haut, à houppier ample et à écorce grise et crevassée. Les fleurs, d’un blanc jaunâtre, très parfumées, sont regroupées en ombrelles. Les fruits sont de petites baies, noir-violet, au jus rouge.

Composants
Les inflorescences sont employées en phytothérapie. Elles contiennent des flavonoïdes, des dérivés d’acide caféique, et de l’huile essentielle et beaucoup d’acides gras libres.




Utilisations courantes
En usage interne, en tisane pour faire transpirer, contre les refroidissements et la fièvre, et plus rarement pour augmenter la montée de lait; en gargarisme en cas d’affections des voies respiratoires; en usage externe pour traiter les gonflements et les inflammations.

Posologie
Les fleurs de sureau noir servent à la préparation de tisanes et de gargarismes.


En tisanes: versez 150 ml d’eau bouillante sur 2 ou 3 c. à café de fleurs séchées, laissez infuser 10 minute et buvez plusieurs fois par jour.

Sylvain Malenfant, N.D.

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mardi 17 février 2015

Le végétarisme





Le végétarisme 
Historique 
Le philosophe grec Pythagore (5e siècle av. J.-C.) est connu en tant que pionnier du mode de vie végétarien. 


Concept
Ce sont surtout des considérations religieuses et éthiques qui poussaient dans le temps les végétariens à ne pas manger d'animaux morts. S'y ajoutent aujourd'hui de plus en plus des idées d'ordre politique et écologique. Il est devenu difficile de justifier le fait que les pays riches consacrent d'énormes quantités d'aliments végétaux afin de nourrir des animaux pour ensuite les consommer sous la forme "anoblie" de morceaux de viande sélectionnés, alors que dans d'autres parties d u monde les gens meurent de faim. La culture de ces quantités gigantesques de fourrage exige des terres dont le revenu direct permettrait d'alimenter bien plus de gens. Les excréments (fumier) et les gaz de putréfaction (ammoniaque, méthane) de tout ce bétail contribuent en grande partie au déséquilibre de notre environnement. 
Le végétarisme compte trois formes de base :
Les ovo-lactovégétariens ne mangent pas de viande ou de poisson, mais consomment des œufs, du lait et leurs produits dérivés. Les lacto-végétariens ne mangent ni viande, ni poisson, ni œufs. 
Les végétaliens ne consomment aucun produit d'origine animale, pas même le beurre ou le miel. 
Indications
Comparé au groupe de mangeurs de viande, le risque d'affections coronariennes est de 30 à 70 % plus faible chez les végétariens. Leur système digestif est moins sensible aux maladies, il y a moins de cas de goutte et de troubles de la fonction rénale et, par rapport au groupe des végétariens, le cancer fait deux à trois fois plus de victimes parmi la population qui se nourrit autrement. 
  • Les végétariens atteignent plus souvent leur poids idéal.
  • Leur tension artérielle est nettement plus basse. 
  • Leur taux de lipides sanguins est plus bas. •Le lait des femmes qui vivent depuis des années selon le mode végétarien contient nettement moins de substances nocives que celui des autres femmes.
  • Les végétariens, et plus encore les végétaliens, doivent bien connaître la valeur nutritive de chaque aliment séparé pour éviter les carences. Les femmes enceintes et qui allaitent, tout comme les petits enfants, ne peuvent se passer totalement de protéines animales. Pour les enfants en période de croissance, une alimentation ovo-lacto-végétarienne ne pose pas de problèmes à condition que leur menu soit bien composé sur le plan de la valeur nutritive.
Protéines : pour qui consomme des œufs et/ou du lait, les besoins en protéines sont vite couverts. Les végétariens doivent manger plus souvent des légumineuses, qui sont les produits d'origine végétale les plus riches en protéines. Le soja surtout est une bonne source de protéines.
Fer : le fer présent dans les végétaux n’est pas aussi facile à assimiler par le corps que le fer d'origine animale. Néanmoins, les hommes qui suivent un régime végétarien ne présentent normalement pas de déficit en fer. Chez les femmes végétariennes, le taux de fer dans le sang est 10 % moins élevé que chez les femmes qui mangent de la viande. Elles sont pourtant moins sensibles aux maladies. Comme les réserves de fer de la femme végétarienne sont moins importantes, il se peut qu'en cas de besoin en fer accru, par exemple pendant la grossesse, une carence en fer intolérable s'installe.  
Calcium : pour les végétaliens, l’apport de calcium peut devenir un problème. 
Vitamine B12’ elle n’est présente que dans les produits d'origine animale et les produits de fermentation lactique (la choucroute, par exemple). Pourtant, même les végétaliens ne souffrent que rarement d'un déficit en vitamine B12. Vue globalement, l'alimentation végétalienne peut cependant entraîner pas mal de risques. 

Sylvain Malenfant, N.D.

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samedi 7 février 2015

L'immunité spécifique (résumé)




Le système immunitaire spécifique réagit aux substances étrangères au corps, les antigènes. Ces derniers ont à leur superficie un "signe de reconnaissance" qui induit une réaction de la part des lymphocytes B. Les lymphocytes B sont des globules blancs qui assurent certaines tâches au sein du système immunitaire. Le contact entre les antigènes et les lymphocytes B suscite la production d'immunoglobulines. Les immunoglobulines se lient à l'antigène et peuvent ainsi le rendre inoffensif. C'est pour cette raison qu'on les appelle également anticorps. 
Le contact entre les antigènes et les lymphocytes B suscite aussi l'apparition de "cellules à mémoire", qui reconnaîtront encore l'antigène des années plus tard. C'est cette "mémoire" qui nous immunise contre une maladie. Au moment où ces cellules reconnaissent un envahisseur, elles réagissent de façon inouïe : chaque cellule compétente alertée produit environ 2 000 anti-corps par seconde. Ceux-ci s'abattent sur les antigènes de telle sorte que l'homme ne tombe pas "vraiment" malade au départ. 
Les lymphocytes T sont un autre groupe de cellules du système immunitaire spécifique. Le T est mis pour "thymus", une glande où ces globules blancs sont formés à leur tâche immunologique. Une sous-espèce de lymphocytes T s'attaque aux cellules d'origine étrangère. Ce sont eux qui provoquent, par exemple, le rejet d'une greffe après transplantation et qui combattent les cellules cancéreuses. Une autre sous espèce freine toute l'activité immunitaire. En cas de sida, une maladie qui affaiblit le système immunitaire, ce type de cellule se multiplie au point de dominer la situation. Cette présentation du système immunitaire est fortement simplifiée mais donne tout de même une idée des interactions complexes qui s'y déroulent. Un système aussi ramifié et influençable à tant de niveaux est, bien sûr, sensibles à certains troubles. L'allergie est un exemple de dysfonctionnement; il s'agit d'une hypersensibilité aux antigènes. Les maladies auto-immunes constituent un autre exemple. Dans le cas de ces pathologies, le corps n'est plus à même de faire la distinction entre ce qui est étranger et ce qui ne l'est pas. Des substances et des tissus du corps se font attaquer, ce qui engendre des troubles. On soupçonne un caractère auto-immun pour certaines maladies dont la cause n'a pu être définie de façon irréfutable à ce jour. La polyarthrite rhumatoïde chronique, le diabète de type I, la sclérose en plaques et l'hyperthyroïdie sont des exemples de maladies auto-immunes. 
Relation avec d'autres systèmes du corps 
Le système immunitaire est un des grands organes du corps. Il travaille en interaction avec d'autres systèmes du corps, comme le système nerveux et le système hormonal. Au sein de cet énorme réseau, tout tient avec tout. Un changement en un endroit entraîne irrémédiablement un changement en un autre endroit.

Sylvain Malenfant, N.D.
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vendredi 6 février 2015

Équilibre acido-basique



En résumé, l’équilibre acido-basique est un paramètre fondamental en science de la nutrition. Certains troubles de santé peuvent être liés directement à celle-ci. 

En voici quelques exemples : carence en vitamines et minéraux, ostéoporose, arthrite, arthrose, troubles digestifs, calculs rénaux, problèmes cutanés, migraine, etc.

Plusieurs réactions métaboliques nécessitent un pH particulier pour bien s’exécuter, le naturopathe doit en tenir compte.

Le pH, abréviation du terme potentiel hydrogène est un paramètre qui permet de définir si un milieu est acide, neutre ou alcalin (basique). 

Le pH est une unité servant à mesurer le degré d’acidité ou d’alcalinité d’une solution. On l’établit sur une échelle de 0 à 14.

Échelle du pH

  Alcalin            Neutre                  Acide                                           
     14                     7                           0   
    _|____________|______________|_


Le pH de l’eau pure est de 7 (valeur de référence d’un milieu neutre).

À noter que la norme physiologique du pH sanguin humain se situe entre 7,35 - 7,45.

Les causes de l’augmentation du taux d’acidité sont multiples. Il faut prendre en compte plusieurs facteurs. Les mécanismes de régulation, les reins, le foie, et les poumons travaillent de concert afin de réguler les surplus d’acidité.     

Les raisons d’une variation ou du bris de l’équilibre acido-basique sont diverses : l’alimentation, le mode de vie, les médicaments, le tabac, entre autres. 


Lorsqu’il y a déséquilibre, notre organisme va puiser les éléments alcalins (minéraux) à partir des aliments absorbés. Si ceux-ci ne suffisent pas, l’organisme doit alors puiser dans ses propres réserves. Les os représentent la plus grande réserve alcaline de l’organisme.

L’acidose va créer un terrain fertile (l’inflammation) qui peut avoir des conséquences sérieuses pour la santé. 

*En cas de doute un test Q.F.A. s'impose pour évaluer le niveau d'acidification. 
Consultez vôtre naturopathe qui saura vous orienter dans les mesures à prendre pour rectifier la situation.  

Sylvain Malenfant, N.D.   

mercredi 4 février 2015

Alimentation humaine : Que dit le corps ?





Source en anglais : The Comparative Anatomy of Eating - Traduction et mise en forme pour libertero@gmail.com 
(Reprise partielle ou complète autorisée sous réserve d'inclure cette mention d'entête lisiblement et sans modification)


Les êtres humains sont le plus souvent décrits comme «omnivores» . Cette "observation" repose sur le fait que les humains se nourrissent, en général, d'une grande diversité d'aliments végétaux et animaux. Cependant , les cultures et les coutumes sont plutôt des facteurs de confusion et "l'observation" des pratiques alimentaires n'est pas la meilleure technique à utiliser quand on essaye d'identifier le régime alimentaire le plus «naturel» . Alors que la plupart des humains sont clairement des omnivores par leur comportements, la question demeure de savoir si les humains sont anatomiquement adaptés à un tel régime incluant animaux et végétaux.

Une technique plus objective, et donc de meilleure qualité, consistera à examiner l'anatomie et la physiologie humaine. Les mammifères sont anatomiquement et physiologiquement adaptés à se procurer et à consommer les aliments convenant à leurs régimes alimentaires - Il est de pratique courante, lors de l'examen des fossiles de mammifères disparus, d'examiner les détails anatomiques pour en déduire le régime alimentaire probable de l'animal - Par conséquent, nous pouvons examiner l'anatomie des mammifères carnivores, herbivores (mangeurs de plantes) et omnivores pour voir quelles fonctions anatomiques et physiologiques sont associées à chaque type de régime alimentaire. Ensuite, nous pourrons examiner l'anatomie et la physiologie humaine pour déterminer à quel groupe nous appartenons.




Analyse détaillée

La cavité buccale (la bouche)

Les carnivores

Les carnivores ont une ouverture de la bouche large par rapport à la dimension de leur tête. Cela confère des avantages évidents dans le développement des forces utilisées pour la saisie, le meurtre et le démembrement de leurs proies. La musculature faciale est réduite, carces muscles gêneraient une large ouverture de la bouche, et ne jouent aucun rôle dans la préparation de l'animal à avaler sa nourriture. Chez tous les mammifères carnivores, l'articulation de la mâchoire est une articulation à charnière simple, située sur le même plan que les dents. Ce type d'assemblage est extrêmement stable et agit comme le pivot d'un "bras de levier" formé par les mâchoires supérieure et inférieure.

Le muscle principal utilisé pour l'exploitation de la mâchoire chez les carnivores est le muscle temporal. Ce muscle est si massif chez les carnivores qu'il représente pour la plupart, la majeure partie des côtés de la tête (quand vous caressez un chien, vous caressez ses muscles temporaux). L'angle de lamâchoire inférieure chez les carnivores est faible. Ceci parce que les muscles masséter etptérygoïdiens, qui se fixent là, sont d'une importance mineure pour ces animaux. La mâchoire inférieure des carnivores ne peut aller d'avant en arrière, et très peu d'un côté à l'autre. Lorsque la mâchoire d'un carnivore se ferme, le cisaillement formé par le passage des molaires taillées les unes par rapport aux autres donne un mouvement  très efficace pour extraire la viande des os.

Les dents d'un carnivore sont trop espacées pour piéger convenablement les débris fibreux. Les incisives sont courtes, pointues e tleur brochage est utilisé pour saisir et déchiqueter. Les canines sont allongées comme des dagues pour poignarder, déchirer et tuer leurs proies. Les molaires (carnassières) sont aplaties et triangulaires avec des bords dentelés de telle sorte qu'elles fonctionnent comme le tranchant des dents des lames de scie. En raison de l'articulation en charnière, quand un carnivore ferme sa mâchoire, les dents jugales se réunissent dans un mouvement d'arrière en avant donnant une coupe lisse comme les lames d'une paire de ciseaux.

La salive des animaux carnivores ne contient pas d'enzymes digestives. En mangeant, un carnivore mammifère se gave rapidement sans mâcher sa nourriture. Comme les enzymes protéolytiques (protéine de digestion) ne peuvent être libérés dans la bouche en raison du danger d'autodigestion (pouvant endommager leur cavité buccale), les carnivores n'ont pas besoin de mélanger leur nourriture avec de la salive; ils ont simplement besoin de mordre d'énormes morceaux de viande et de les avaler en entier .

Les herbivores

Selon la théorie évolutionniste, les caractéristiques anatomiques du régime herbivore est une branche récente du régime carnivore. Les mammifères herbivores ont une musculature faciale bien développée, des lèvres charnues,une ouverture relativement faible de la cavité buccale et une langue musculaire épaisse. Les lèvres permettent le déplacement de la nourriture dans la bouche et, avec les muscles des joues et la langue, aident à la mastication des aliments. Chez les herbivores, l'articulation de la mâchoire est déplacée,  positionnée au-dessus du plan des dents. Bien que ce type d'articulation soit moins stable que la charnière carnivore, il est beaucoup plus mobile et permet des mouvements de mâchoire complexes, nécessaires à la mastication des aliments végétaux.

En outre, ce type d'articulation de la mâchoire permet aux dents supérieures et inférieures de se rassembler de façons variables au sein de la joue sur la toute la longueur de la mâchoire. Ce type d'articulation, alors même que la bouche est close, forme de véritables plates-formes de broyage - Ce type d'assemblage est si important chez les herbivores, que l'on pense qu'il a pu faire l'objet de 15 évolutions différentes chez leurs diverses espèces mammifères - L'angle de la mandibule est élargi pour offrir un vaste espace à la fixation de muscles masséters et ptérygoïdiens bien développés (ceux-ci sont les principaux muscles de la mastication au sein de ce processus chez ces animaux).

Le muscle temporal est petit et d'une importance mineure. Les muscles masséter et ptérygoïdiens maintiennent la mâchoire inférieure à la manière d'une bride et permettent les mouvements latéraux d'un côté à l'autre. En conséquence, la mastication des plantes dont se nourrissent ces mammifères entraine leur mâchoire inférieure dans un mouvement de balancement prononcé. Ce mouvement latéral est nécessaire pour le broyage lors de la mastication.

La dentition des herbivores est très variée selon le type de végétation à laquelle une espèce particulière est adaptée. Bien que ces animaux diffèrent dans les types et le nombre de dents qu'ils possèdent, les différentes sortes de dents qu'ils ont partagent des caractéristiques structurelles communes. Les incisives sont larges, aplaties, en forme de bêche. Les canines peuvent être petites comme chez les chevaux, proéminentes comme celles des hippopotames, des porcs et de certains primates (celles-ci sont alors spécialisées pour la défense), voire inexistante. Les molaires, de manière générale, sont de forme carrées, aplaties sur le dessuspour fournir une surface de meulage. Les molaires ne peuvent coulisser verticalement en passant l'une sur l'autre dans unmouvement de cisaillement / tranchage, mais elles glissent horizontalement de l'une à l'autre pour écraser et broyer.

Les caractéristiques de la surface des molaires varient selon le type de matériel végétal que l'animal mange. Les dents des animaux herbivores sont étroitement regroupées de telle sorte que les incisives forme un mécanisme  de  système efficace de rognage et les molaires supérieures et inférieures forment de larges plates-formes pour concasser et broyer. La cavité buccale ainsi enclose a beaucoup d'espace potentiel utilisé lors de la consommation.

Ces animaux mastiquent leurs aliments soigneusement et méthodiquement, en poussant la nourriture d'avant en arrière dans leurs grincements de dents par la langue et les muscles des joues. Ce processus rigoureux est nécessaire pour perturber mécaniquement les parois cellulaires végétales afin d'en libérer le contenu intracellulaire digestible et ainsi assurer un mélange intime de ce matériau avec leur salive. Lors de ce processus important,  la salive des mammifères herbivores contient souvent des enzymes de digestion glucidiques qui commencent à décomposer les molécules des aliments alors que la nourriture est encore dans la bouche.

L'estomac et l'intestin grêle

Les carnivores

Des différences frappantes entre les carnivores et les herbivores sont visibles dans ces organes. Les carnivores ont un estomac simple de grande capacité (à une seule poche). Le volume de l'estomac d'un carnivore représente 60 à 70% de la capacité totale du système digestif. Comme la viande est relativement facile à digérer, leurs petits intestins (où l'absorption de molécules alimentaires a lieu) sont courts, environ trois à cinq ou six fois la longueur du corps. Étant donné que ces animaux ne tuent qu'en moyenne une fois par semaine, un grand volume de l'estomac est avantageux car il permet aux carnivores de se gorger rapidement en mangeant, en absorbant autant de viande que possible à un moment donné, pour ensuite être digérée plus tard, au repos. En outre, la capacitéde l'estomac carnivore à sécréter de l'acide chlorhydrique est exceptionnelle. Les carnivores sont capables de garder leur pH gastrique bas autour de 1-2 (très acide), même en présence d'aliments. Cette forte acidité est nécessaire pour faciliter la décomposition des protéines et tuer les bactéries dangereuses souvent trouvées en abondance dans les chairs en décomposition.

Les herbivores

Suite à la difficulté relative avec laquelle divers types d'aliments végétaux sont décomposés (en raison de grandes quantités de fibres indigestes), les herbivores digèrent beaucoup plus longtemps et, dans certains cas, ont des viscères beaucoup plus élaborés que les carnivores. Les animaux herbivores qui consomment des plantes contenant une forte proportion de cellulose doivent "fermenter" (digérer par l'action d'une enzyme bactérienne) leur nourriture afin d'obtenir la valeur nutritive. Ils sont classés comme «ruminants» (fermentation antérieur à l'intestin) ou non ruminants (fermentation dans l'intestin).

Les ruminants sont des animaux herbivores munis des fameuses poches stomacales multiples. Les animaux herbivores qui mangent des végétaux relativement mous n'ont pas besoin d'estomac à poches multiples. Ils ont généralement un estomac simple, et un intestin grêle long. Ces animaux fermentent les parties fibreuses difficiles à digérer de leur régime alimentaire dans leur côlon. Plusieurs de ces herbivores accroissent la sophistication et l'efficacité de leurs voies gastro-intestinales en incluant des enzymes de digestion glucidiques dans leur salive.

Un processus de fermentation par estomac à poches multiples chez un animal qui consomme un régime de consistance molle, aux végétaux pulpeux serait un gaspillage énergique. Les éléments nutritifs et caloriques seraient consommés par les bactéries de fermentation avant d'atteindre l'intestin grêle pour l'absorption. L'intestin grêle des animaux herbivores a tendance à être très long (supérieure à 10 fois la longueur du corps) afin de permettre suffisamment de temps et d'espace à l'absorption des nutriments ..

Le côlon (le gros intestin)

Les carnivores

Le gros intestin (côlon) des carnivores est simple et très court, puisque ses seuls objectifs sont l'absorption de sel et d'eau. Le côlon est court et ne forme pas de sac. Il est approximativement de même diamètre que l'intestin grêle et, par conséquent, a la capacité defonctionnement limitée d'un réservoir. Les muscles sont répartis dans toute la paroi, donnant au côlon un aspect lisse et cylindrique. Bien qu'une population bactérienne soit présente dans le côlon des carnivores, ses activités sont essentiellement la putréfaction.

Les herbivores

Chez les animaux herbivores, le gros intestin a tendance à être un organe hautement spécialisé impliqué dans l'absorption et l'électrolyse de l'eau, la production et l'absorption de vitamines, et / ou la fermentation de matières végétales fibreuses. Les côlons des herbivores sont généralement plus larges que leur intestin grêle et sont relativement longs. Chez certains mammifères herbivores, le côlon a une apparence de poche en raison de la disposition des fibres musculaires de la paroi intestinale. En outre,chez certains herbivores le caecum (la première section du côlon) est assez grand et sert de site de fermentation primaire ou accessoire.

Et les Omnivores ?

On pourrait s'attendre à ce qu'un omnivore montre les caractéristiques anatomiques nécessaires à manger des animaux et des aliments végétaux. Selon la théorie de l'évolution, la structure de l'intestin carnivore est une branche primitive de l'évolution vers les herbivores. Ainsi, un omnivore pourrait être un carnivore dont l'appareil digestif montrerait quelques évolutions vers un régime herbivore.

C'est exactement la situation dans laquelle se trouvent l'ours, le raton laveur et certains membres de familles canines - Cette discussion sera limitée à l'ours car ils sont, en général, représentatifs des omnivores anatomiques - Les ours sont classés comme des carnivores mais ils sont des omnivores anatomiques classiques. Bien qu'ils mangent certains aliments d'origine animale, les ours sont principalement herbivores avec 70-80% de leur régime alimentaire composé d'aliments d'origine végétale. (La seule exception est l'ours polaire qui vit dans les glaces, au milieu de la végétation pauvre de l'Arctique et se nourrit principalement de phoques.) Les Ours ne peuvent pas bien digérer la végétation fibreuse et, par conséquent, se nourrissent de façon très sélective. Leur régime alimentaire est dominé par la végétation succulente, les tubercules et les baies.

De nombreux scientifiques pensent que la raison de l'hibernation des ours provient de ce que leur principale nourriture (végétation succulente) n'est pas disponible pendant les hiversfroids du nord. (Fait intéressant, les ours polaires hibernent pendant les mois d'été lorsque les phoques ne sont pas disponibles.)

En général, les ours présentent des caractéristiques anatomiques compatibles avec un régime carnivore. L'articulation de la mâchoire d'ours est au même plan que les dents molaires. Le muscle temporal est massif, et l'angle de la mandibule est petit correspondant au rôle limité que jouent les muscles ptérygoïdiens et masséters dans l'exploitation de la mâchoire. L'intestin grêle est court (inférieur à cinq fois la longueur du corps) comme celle des carnivores purs, et le côlon est simple, lisse et court. L'adaptation la plus importante à un régime herbivore des ours (et d'autres "anatomique" omnivores) est la modification de leur dentition. Les ours conservent des incisives en forme de tenon, les grandes canines et les prémolaires de cisaillement d'un carnivore, mais les molaires sont devenues carrées avec des cuspides arrondies pour le concassage et le broyage. Les ours n'ont,cependant pas, adopté les ongles aplatis et émoussés de la plupart des herbivores et ont conservé les griffes allongées et pointues d'un carnivore.

Un animal qui capture, tue et mange des proies doit posséder un équipement physique qui rend la prédation pratique et efficace.Comme les ours incluent des quantités importantes de viande dans leur alimentation, ils doivent conserver les caractéristiques anatomiques qui leur permettent de capturer et de tuer des proies. Par conséquent, les ours ont une structure de mâchoire, de musculature et de dentition qui leur permet de développer et d'appliquer les forces nécessaires pour tuer et dépecer une proie. Ainsi une articulation de la mâchoire de type herbivore (au-dessus du plan des dents), serait une évolution beaucoup plus efficace pour concasser et broyer de la végétation et offrirait potentiellement aux ours la possibilité d'inclure un large éventail d'aliments végétaux dans leur alimentation, mais, serait beaucoup plus fragile que l'articulation carnivore de type charnière.  L'articulation de la mâchoire herbivore se disloque de façon relativement facile et ne soutiendrait pas assez bien la contrainte de soumettre une proie en difficulté et / ou de broyer des os (alors que cette nécessité est couverte par la large ouverture de la bouche dont les carnivores ont besoin). Dans la nature, un animal avec une mâchoire disloquée serait soit bientôt prêt de mourir de faim ou d'être mangé par quelque chose d'autre et, de ce fait, d'être exclus du processus de l'évolution.

Une espèce donnée ne peut pas adopter la plus fragile mais plus mobile et efficace mâchoire herbivore que si elle s'engage dans une alimentation essentiellement végétale, car sinon elle risque la dislocation de la mâchoire, la mort et, finalement, l'extinction.

Et moi ?

L'appareil digestif humain comprend les particularités anatomiques d'un régime herbivore. Les êtres humains ont les lèvres musculeuses et une petite ouverture de la bouche. Bon nombre des soi-disant "muscles d'expression" sont en fait des muscles utilisés lors de la mastication. La langue agile et musclée, essentielle pour manger, est adaptée à la parole et à bien d'autres choses. L'articulation maxillaire inférieure, aplatie par une plaque cartilagineuse, est située bien au-dessus du plan des dents. Le muscle temporal est réduit . La caractéristique "mâchoire carrée" des mâles adultes traduit le processus combiné angle élargi de la mâchoire inférieure et du groupe de muscles masséter / ptérygoïde. La mâchoire inférieure humaine peut aller de l'avant pour engager les incisives, et aller d'un côté à l'autre pour écraser et broyer.

Les dents de l'homme sont également semblables à celles des autres herbivores, à l'exception des canines (des canines de certains des grands singes sont allongées et sont considérées comme utilisées pour dissuader et / ou de défendre). Nos dents sont assez grandes et généralement butent les unes contre les autres. Les incisives sont bien à plat et de type bêche, utiles pour éplucher,couper et mordre des matériaux relativement tendres. Les canines ne sont ni dentelées, ni coniques, mais aplaties, émoussées et petites et fonctionnent comme des incisives. Les prémolaires et les molaires sont carrées, aplaties et nodulaires, et utilisées pour le broyage, et la trituration d'aliments plutôt mous.

La salive humaine contient une enzyme digestive glucidique, l'amylase salivaire. Cette enzyme est responsable de la majorité de la digestion de l'amidon. L'œsophage est étroit et adapté à de petites portions molles d'aliments mâchés. Manger vite, en essayant d'avaler une grande quantité de nourriture ou d'aliment fibreux et / ou mal mastiqués (la viande est la cause la plus fréquente) se traduit souvent par un étouffement chez les humains.

L'estomac de l'homme est à poche unique, et modérément acide - Médicalement, quand une personne se présente avec un pH gastrique inférieur à 4-5 et qu'il y a des aliments dans l'estomac, c'est une cause de préoccupation - Le volume de l'estomac représente environ 21-27% du volume total de l'appareil digestif humain. L'estomac constitue une chambre de mélange et de stockage, mélangeant et liquéfiant les aliments ingérés, il régule leur entrée dans l'intestin grêle. L'intestin grêle humain est long, avec une moyenne de 10 à 11 fois la longueur du corps. (La taille moyenne de l'intestin grêle est de 6,6 à 9 m. La taille du corps humain mesurée à partir du sommet de la tête à la fin de la colonne vertébrale et en moyenne de 60 à 90 cm chez les individus de taille normale.)

Le côlon humain illustre la structure à poche propre aux herbivores. Le gros intestin extensible est plus grand dans la partie proche de l'intestin grêle, et il est relativement long. Le côlon de l'homme est responsable de l'absorption par électrolyse de l'eau et de la production et de l'absorption des vitamines . Il existe également une fermentation bactérienne de matières végétales fibreuses,avec production et absorption de quantités importantes d'énergie alimentaire (chaîne courte d'acides gras volatiles) selon la teneur en fibres du régime alimentaire. La mesure du déroulement de la fermentation et de l'absorption des métabolites dans le côlon humain n'a commencé à être étudiée que récemment.

En conclusion

Nous constatons que les êtres humains ont la structure d'un appareil digestif résolument herbivore. L'humanité ne montre pas les caractéristiques structurelles mixtes attendues et trouvées chez les omnivores anatomiques, comme les ours et les ratons laveurs. Ainsi, en comparant l'appareil gastro-intestinal des humains à celui des carnivores, herbivores et les omnivores, nous devons conclure que l'appareil digestif des humains est conçu pour un régime alimentaire purement végétal.

http://sylvainmalenfant.wix.com/naturopathie

La sauge (Salvia officinalis)





4 février 2014

La sauge (famille des lamiacées) est un arbrisseau  très ramifié aux feuilles gris-vert rugueuses à fleurs bleu clair, violacées, rose, ou blanches. Le nom scientifique de la plante, Salvia, est constitué de salvare qui signifie guérir. La sauge bénéficiait effectivement d’une excellente réputation dans la Rome antique où elle était considérée comme une plante médicinale de grande valeur.






Utilisations courantes

En usage interne, pour combattre la sudation (pendant la ménopause, par exemple), les affections gastro-intestinales, les flatulences, la diarrhée, l’inflammation intestinale.

En usage externe, en cas de blessures et de dermatoses légères, en gargarisme et bain de bouche pour apaiser les inflammations de la muqueuse buccale et pharyngée et en cas de laryngite.

Propriétés

Les principes actif de feuille de sauge : l’huile essentielle est antimicrobienne, l’acide triterpénique (ursolique) est anti-inflammatoire et les tanins resserrent la muqueuse. La feuille de sauge contient aussi de petites quantités de principes amers qui stimulent l’appétit et l’activité gastro-intestinale.

Posologie

On utilise les feuilles coupées en tisane, l’huile essentielle et les extraits sous forme de préparation standardisées en dragées, gouttes et en gels.
Dose quotidienne recommandée en usage interne: 4 à 6 g de feuilles de sauge ou 0,1 à 0,3 g d’huile essentielle. 
Gargarisme ou bain de bouche: versez un verre d’eau chaude sur 2 c. à café de feuilles de sauge ou 2 à 3 gouttes d’huile essentielle dans un verre d’eau.

Précaution!

Les feuilles de sauge et leurs préparations ne conviennent pas pendant la grossesse en usage interne, car nous ne disposons pas de connaissances scientifiques à ce sujet. Les femmes qui allaitent ne doivent pas consommer la sauge en grande quantité parce que cette dernière nuit à la montée de lait.


L’huile essentielle de sauge contient du thuyone, une neurotoxine qui peut, lors d’un traitement provoquer des bouffées de chaleurs, des vertiges, des palpitations cardiaques ou des convulsions épileptiques.    

mardi 3 février 2015

Diabète Type II. En souffrez-vous?




Diabète non insulinodépendant
La glycémie ou (taux de sucre dans le sang) n'est pas stable. Il dépend de nos apports en sucres et de notre dépense d'énergie, le diabète de type II, caractérisé par un excès permanent de sucre dans le sang, peut avoir de lourdes conséquences neurologiques et rénales. 





Les principales causes
Le sucre (ou glucose) est la source d’énergie principale de l’organisme. Ce dernier en puise dans les aliments ingérés et les réserves qu’il a constitués dans le foie grâce à l’action d’une hormone l’insuline, sécrétée par le pancréas. Une présence excessive et permanente de sucre dans le sang sollicite trop le pancréas, qui finit par ne plus produire assez d’insuline.

Les symptômes
Soif et mictions fréquentes, envie de sucré et prise de poids, fatigue, infections longues à soigner, cicatrisation lente, troubles de la vue.  

La prévention contre le diabète, passe d’abord par une bonne hygiène de vie. 

Les bons réflexes 
Pratiquez de façon régulière une activité physique. Adopter une alimentation variée et équilibrée (Réduisez votre consommation de céréales et de sucre) proscrire les 4p
(pain, pâtes, pâtisseries, et patates) boire beaucoup d’eau éviter les boissons riches en sucres.

Surveiller l’index glycémique des aliments.
L’index glycémique permet de classer les aliments contenant des sucres en fonction de l’élévation du taux de glucose sanguin que provoque leur ingestion. Au dessus de 50, les aliments provoquent une décharge d’insuline afin de stocker le surplus de sucre sous forme de graisse.

Index glycémique de quelques aliments pour 100 g d’aliment.

sucre                          100
Pomme de terre            90 et +
riz blanc                       80  
pain blanc                    70


banane                        60


Hypericum perforatum un antidépresseur naturel








Le Millepertuis (Hypericum perforatum famillle des hypericacées) utilisation en usage interne dans le traitement des dépressions légères à transitoires. L'action antidépressive de la plante peut être associée à son influence sur les neurotransmetteurs cérébraux, action que l'on a déja constatée pour plusieurs des principes actifs (hypericine, hyperforine).






Posologie:
Nous disposons d'un grand choix de préparations à usage interne sur la base d'extraits alcooliques (dragées, gélules, comprimés). On peut également employer de la teinture diluée ou bien la tige de millepertuis pour la préparation de tisanes. Toutefois, les quantités de principes actifs absorbés avec la tisane ne suffisent pas à traiter les manifestations dépressives légères et transitoires.
Les doses quotidiennes recommandées sont de 450 à 1050 mg d'extrait (en fonction de la concentration) ou bien 3 à 4,5 ml de teinture.

Effets secondaires:
Le millepertuis peut être à l'origine de photosensibilisation. On a occasionnellement observé de l'agitation, des douleurs gastro-intestinales, de la fatigue, des céphalées ou des réactions allergiques.
Mise en garde: des interactions sont possibles si vous prenez parallèlement des antidépresseurs, des immunosuppresseurs, des inhibiteurs de protéases, des anticoagulants, de la théophylline ou de la digoxine.

Les autres usages du millepertuis. 
En usage interne:
En cas d'helminthiase (les helminthiases sont des pathologies causées par des parasites ¨vers intestinaux¨) de bronchite, d'asthme, d'affections biliaires et vésicales, d'énurésie, de miction nocturne, de gastrite, de diarrhée, de goutte et de rhumatismes.

En usages externe:
Dans le traitement des douleurs musculaires, des coups de soleil et comme remède cicatrisant, en cas de blessures et de brûlures. L'huile de millepertuis est très appréciées dans le traitement de la peau sèche.   


L'action anti-inflammatoire de la plante en usage externe repose probablement sur sa teneur en flavonoïdes.